CNDH-RD Congo, les « putschistes » ne désarment pas encore
NPM Me Mubiayi en conversation avec Paul Nsapu Pdt de la CNDH
Kinshasa, le 6 octobre 2023
Par Cheik FITA
De passage au siège de la CNDH-RD Congo, Maître Oscar Mubiayi du barreau de Lille a sans le savoir empêché une « prise de pouvoir » dans le pur style des putschistes.
Etant venu pour un rendez-vous avec le Président Paul Nsapu, Me Oscar constata qu’une dame était en train de mettre en place un personnel en tant que nouvelle Présidente de l’Institution.
En homme de droit avisé, Me Mubiayi posera des questions qui embarrasseront l’équipe accompagnant la dame. Et celle-ci se rétractera, arrêtant net son opération de « prise de pouvoir ».
Que se passe-t-il donc au CNDH ?
En début du mois de septembre, quelques commissaires du CNDH avaient tenu une assemblée qui avait abouti à une décision : le limogeage de Paul Nsapu.
Cette assemblée avait-elle respecté scrupuleusement la procédure ? Selon certains membres du CNDH que nous avons interrogé : Non.
Le cabinet Paul Nsapu avait donc saisi le conseil d’Etat. Malheureusement celui a rejeté le recours. Pourquoi?
L’ ordonnance du Conseil d’ Etat n’ a statué de plein droit que sur la forme en rapport avec la requête en référé liberté introduite par le Président Paul Nsapu Mukulu; notamment sur la procuration délivrée aux avocats. Le Conseil d’ Etat reste muet quant au fond et n’ a attribué aucun droit nouveau à un quelconque commissaire et ne reconnaît pas la validité du procès-verbal dont la commissaire nationale Gisèle Kapinga Ntumba se fait prévaloir . (C’est la dame dont il est question)
Et, il y a deux jours, certains médias dont la RTNC ont diffusé cette information, ajoutant qu’en conséquence, Paul Nsapu Mukulu n’était plus Président de la CNDH. Ce qui était un raccourci de mauvais aloi.
Sur base de ce rejet une des commissaires du CNDH avait ajouté à l’information diffusée, qu’elle était désormais la nouvelle Présidente du CNDH, au mépris des procédures élémentaires qui conduisent à la tête de cette Institution d’appui à la démocratie.
En cette période pré-électorale où le pays a plus besoin de concorde que de tiraillements, la démarche de cette dame frise un véritable mépris des intérêts supérieurs de la Nation, trainant au passage dans la boue l’honneur d’un Monsieur comme Paul Nsapu qui s’est battu durant des années pour l’avènement de la démocratie sans compromission, et qui a porté haut dans le monde entier, le combat des Congolais pour la défense des droits de l’Homme.
Cette guéguerre peut facilement trouver une solution à l’interne, au lieu de manipuler l’opinion pour des intérêts de bas étage.