Billet. Présidentielle congolaise, le Peuple Souverain a droit à la vérité
Kinshasa, le 4 janvier 2024
Par Cheik FITA
Le mercredi 20 décembre 2023, le Peuple Congolais s’est rendu aux urnes pour choisir ses dirigeants à différents niveaux, notamment à la Présidence.
Déjà quelques jours après, au vu des résultats partiels publiés progressivement, et des milliers des PV de différents bureaux diffusés dans les réseaux sociaux, avant la publication des résultats de la présidentielle, des candidats commençaient à réagir :
- Certains dénonçaient les résultats, en réaction aux chiffres progressivement publiés par la CENI,
- Le camp d’un candidat avait même prédit sa victoire,
- D’autres candidats avaient manifesté, réclamant tout simplement l’annulation des élections.
Et le 31 décembre, la CENI, Commission Electorale Nationale Indépendante publia les résultats de la Présidentielle.
Le Président sortant avait gagné avec un score sans appel : ¾ du vote exprimé.
Malgré ce « tsunami », il y eut d’autres réactions encore pour, soit rejeter les chiffres proclamés, soit les dénoncer.
Mais un détail, en dehors des chiffres de la CENI, jusqu’aujourd’hui, aucun autre candidat ne s’est déclaré vainqueur, chiffres à l’appui ; aucun chiffre contraire n’a été publié.
Quand la tendance des chiffres publiés par la CENI devenait irréversible, fair-play, certains candidats avaient félicité le vainqueur.
D’autres le firent, une fois les résultats officiels proclamés.
Sur les vingt-six candidats du départ, un bon nombre est resté silencieux : ni félicitations, ni déclaration.
Le peuple souverain se trouve ainsi devant cette petite cacophonie. De tous ces différents sons de cloche, un seul est vrai.
Il n’y a qu’une vérité.
Face au Peuple souverain, tous ceux qui ont concouru à la présidentielle,
- Peuvent-ils ne pas la reconnaître ?
- Peuvent-ils adopter des postures politiques qui embrouillent plus qu’elles ne clarifient?
- Peuvent-ils faire le mort et rester cois ?
- Peuvent-ils affirmer et clamer des contrevérités ?
Chacun des candidats à la présidentielle congolaise ne devrait-il pas avoir le courage de dire au peuple souverain la vérité ? Ou à défaut, « sa vérité », et en assumer les conséquences ?
Oui, messieurs et dames candidats à la présidentielle congolaise, trêve de contorsions politiciennes, le Peuple Souverain a droit à LA vérité.