Mésaventure militaire du dictateur Kagamé en RDC, début de la désillusion ?
Kinshasa, le 30 décembre 2024
Par Cheik FITA
Dans le compte-rendu de la 28è réunion ordinaire du conseil des ministres congolais tenu le vendredi 27 décembre 2024 à Mbuji-Mayi, la situation de guerre à l’Est du pays a été mentionnée en ces termes :
« II.2. Situation sécuritaire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens
Combattants a informé les membres du Conseil de la situation opérationnelle et sécuritaire …
Au Nord-Kivu, en territoire de Lubero, les FARDC ont repris l’initiative et stoppé nette la progression ennemie vers le centre de Lubero et d’autres localités avant de lancer des contre-offensives, bénéficiant d’une excellente coordination des appuis feux directs. Cette contre-offensive s’est soldée par la neutralisation des opérateurs ennemis de drones et la destruction de leurs six drones kamikazes ainsi que la reconquête des localités de Kasiki, Luhanga, Ndoluma et Mabasa, y compris plusieurs pertes en vies humaines enregistrées du côté des agresseurs.
Pendant ces affrontements, il a été constaté que les agresseurs rwandais et leurs alliés utilisent des populations civiles vulnérables en particulier des enfants, comme boucliers humains, en violation flagrante des droits humains et du droit international humanitaire.
En territoire de Nyiragongo, les FARDC ont héroïquement résisté, le 24 décembre 2024, aux attaques visant à percer leurs lignes défensives et à avancer vers la ville de Goma. Ces attaques étaient menées par les agresseurs rwandais, appuyés par l’artillerie depuis le territoire rwandais.
Enfin, dans les territoires de Walikale et Rutshuru, les FARDC ont également mené des actions contre les agresseurs rwandais en leur infligeant des pertes significatives et en perturbant leurs dispositifs… »
Il n’y a pas source plus fiable que celle-ci.
Cela fait plus de deux ans qu’une partie de l’Est de la RD Congo est sous la botte de l’armée rwandaise sous le couvert des criminels du M23. Un véritable pied de nez à la RD Congo, du dictateur Kagamé, à la tête du minuscule Rwanda.
En toute logique, au vu des atouts de la RD Congo, cette situation de guerre n’aurait jamais autant duré.
Et à analyser les informations fournies par le gouvernement congolais, les velléités expansionnistes de Kagamé sont mises à mal au risque de « ramener la guerre d’où elle était venue »… La désillusion en perspective.
Le gouvernement congolais devrait non seulement mobiliser l’armée, mais mobiliser aussi tout le peuple congolais pour qu’enfin un terme soit mis à l’aventure militaire du potentat rwandais.
Les 100 millions de Congolais sont la vraie armée congolaise capable de mettre en déroute Kagamé. Maintenant que les FARDC ont le vent en poupe, une campagne de mobilisation du peuple doit être menée pour anéantir la mésaventure militaire du dictateur rwandais.
