
Edito. Gouvernement d’Union Nationale ou de guerre ?
Bruxelles, le 5 mars 2025
Par Cheik FITA
Lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement congolais le vendredi 28 février, le Président de la République a annoncé la mise en place imminente d’un gouvernement d’union nationale.
La principale cause de cela, c’est l’envahissement de Goma, puis de Bukavu par l’armée rwandaise.
Un défi,
Un mépris.
Ces deux événements malheureux avaient créé un choc chez tous les Congolais tant au pays qu’à l’étranger.
Même le pouvoir était quelque peu sonné au point de laisser aphones plusieurs personnalités politiques, certains jusqu’à ce jour.
Les bidasses rwandais étaient-ils en mesure de rééditer leur exploit de 1997, et atteindre Kinshasa avec sur leur porte-bagage l’aventurier Nangaa ?
L’envahissement militaire de Goma et Bukavu étant des actes de guerre, la RD Congo est de facto en guerre. Ce qui relativisait quelque peu cette contreperformance en la considérant comme une bataille perdue dans la guerre entre le Rwanda et la RD Congo.
Les rwandais avaient eu le dessus pour les raisons suivantes:
- La complicité des leurs, qui sont infiltrés et dans l’armée, et dans différentes structures de l’état congolais,
- L’utilisation des données satellitaires sur les positions des nôtres,
- La modestie de la solde de nos unités au front,
- Le peu d’intérêt que l’opinion congolaise accordait à cette guerre,
- Et enfin une mauvaise gouvernance et une légèreté chez un certain nombre d’animateurs.
Réduisez l’impact de ces éléments, et le Rwanda devient écrasable.
En annonçant la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, le Président sous-entendait par là que ceux qui feraient partie de ce gouvernement étaient des « guerriers », chacun dans son secteur. Ils permettraient ainsi à la république de laver l’affront des expansionnistes et illuminés rwandais.
Tout en consultant ce que compte la république comme forces politiques, sociales, intellectuelles… L’informateur doit dresser un profil des têtes recherchées.
Le gouvernement sera d’union nationale parce que la couleur politique sera mise en veilleuse, la technicité n’étant pas tributaire de ses opinions. Mais il devra être un gouvernement de guerre.
Les politiciens à leur tour devraient faire preuve d’humilité, et surtout être en mesure de proposer d’une façon extrêmement précise leur contribution originale… « L’homme qu’il faut à la place qu’il faut ».
La république doit gagner cette guerre d’une façon définitive et taire une bonne fois pour toutes les folles ambitions expansionnistes maladives du régime de Kagamé.
C’est un devoir pour la mémoire des millions de Congolais morts depuis trente ans à cause de la vision préhistorique d’un homme.