En mettant des gants, l’AFDC-A de Modeste Bahati réclame plus de postes au gouvernement
Kinshasa, le 2 septembre 2024
Par Cheik FITA
Lundi 2 septembre 2024 dans la grande salle de conférence du centre interdiocésain de Kinshasa, Modeste Bahati Lukwebo Président national et « autorité morale » de l’AFDC-A, a tenu une conférence de presse devant une cinquante de médias au moins, et plusieurs hauts cadres et militants du regroupement politique.
On pouvait compter près de 200 personnes dans la salle et presqu’autant de militants dehors avec drapeaux du parti.
Une véritable mobilisation pour ne pas dire une petite démonstration de force.
Pourquoi cette sortie médiatique ?
La communication de Modeste Bahati comportait quatre points :
- Une introduction,
- Les déclarations des fédérations AFDC-A,
- La réclamation d’un congrès par la grande base,
- Et la guerre à l’Est du pays.
D’entrée de jeu, Bahati annonce les couleurs :
« Dans la vie il faut éviter de parler quand ce n’est pas opportun… »
C’était donc opportun ! Et de poursuivre plus loin :
« Vous n’avez pas l’habitude de me voir dans les débats mais aujourd’hui à la suite de multiples plaintes, du reste fondées de toutes les fédérations … du fait de n’avoir pas tiré avantage de leur dur labeur tel que l’a décidé le peuple congolais dans les urnes en décembre 2023, j’ai résolu de calmer la tempête et de me référer une fois de plus à SEM le Président de la République… »
Et plus loin cette phrase : « Je considère que ce qui est arrivé à l’AFDC-A à la sortie du gouvernement Judith SUMINWA TULUKA est biblique ».
Et de rappeler les performances de l’AFDC-A lors des élections de décembre 2023 : 13 sénateurs, 40 députés nationaux, 77 députés provinciaux, et 94 conseillers municipaux sans compter les sièges perdus à la CENI, à la cour constitutionnelle et dans d’autres cours et tribunaux. ».
En un mot comme en cent, même si Bahati s’est refusé à l’affirmer, l’AFDC-A, voudrait que lors d’un prochain remaniement ministériel, il soit tenu compte de son poids politique… Par le Président de la République.
Ce qui justifie cette petite phrase de l’orateur : « … La douleur de voir les autres récolter là où ils n’ont pas semé. »
