Inondations à Kin : le pied de nez de la pluie aux autorités de la capitale

Inondations à Kin : le pied de nez de la pluie aux autorités de la capitale

Sapporo, le 20.10.2024

Par Cheik FITA

Plusieurs communes de Kinshasa ont été inondées lors de la pluie qui s’est abattue sur la ville le samedi 19 octobre 2024.

Parmi les lieux emblématiques inondés, il y a eu le boulevard Triomphal qui passe devant le Palais du Peuple, siège du parlement.

A part le fait que les populations habitant aux abords des cours d’eau ont été véritablement sinistrées, les perturbations et les dégâts causés par la pluie sont assez importants.

Ces inondations sont-elles une surprise ?

Qui sont responsables ?

Cela fait des années voire des décennies que régulièrement à Kinshasa, quand il y a une forte pluie, il y ait inondation suite à la sortie de leurs lits de différents cours d’eau qui traversent la capitale congolaise.

Tous les kinois le savent, y compris les autorités de la capitale : bourgmestres et gouverneurs.

Pourquoi ce problème n’est-il pas résolu ?

Le gouverneur et les bourgmestres sont les premiers responsables de ce chaos, le gouvernement ensuite.

On se souviendra de la construction du « Pont Lunda Bululu » qui enjambe la rivière Makelele entre les communes de Bandalungwa et de Kintambo. C’est une illustration forte de l’action de l’Etat face à une calamité.

Ce reflexe a-t-il continué dans le chef des gouvernants ?

Non. Des gouverneurs de la ville et des gouvernements se sont succédé durant des années sans réalisations palpables.

Il y a eu des élections le 20 décembre 2023. Des nouveaux dirigeants ont été élus. Ceux qui avaient décidé de briguer la gestion de la ville savaient qu’ils devaient résoudre les problèmes des kinois, notamment celui des inondations.

« Gouverner c’est prévoir ». Certes, on ne peut pas du jour au lendemain comme avec une baguette magique tout changer. Mais des signaux clairs doivent être lancés vers les habitants de la ville. Pas les effets d’annonce sans lendemain ci et là.

Gouverner c’est être à l’écoute de la population. Durant toute la saison sèche, surtout dans les taxis, les kinois le disaient à qui voulait l’entendre : « La saison sèche est là. C’est le moment d’entreprendre des travaux de curage des caniveaux et des lits des rivières, de réfection des grandes artères… Non, ils attendent que la pluie commence pour gesticuler ! ».

Les oreilles des dirigeants étaient elles à l’écoute de ces complaintes ?

Apparemment non, quand on voit les inondations à Kinshasa de ce jour.

Et la saison de pluie ne fait que commencer, un véritable pied de nez de la pluie aux autorités de la capitale.

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