
Guerre à l’Est de la RDC, lecture et diagnostic de Nicolas Kazadi. Ministre honoraire des finances
Bruxelles, le 09 mars 2025
par Cheik FITA
Notre journal en ligne a ouvert un front dans la guerre qui nous est imposée par le Rwanda et ses supplétifs : le front intellectuel.
Le point de départ a été notre éditorial : Edito. Gouvernement d’Union Nationale ou de guerre ?
Oui, nous sommes en guerre !
Cela a été suivi par la tribune du Professeur Antoine Tshitungu de l’Université de Lubumbashi : « Kagamé, l’heure des comptes a sonné. »
Et aujourd’hui, nous publions cet article « Guerre à l’Est de la RDC, lecture et diagnostic de Nicolas Kazadi. Ministre honoraire des finances »
Il y a un regain patriotique dans toutes les couches de la population congolaise tant au pays que dans la diaspora, depuis que les ennemis de notre pays ont osé prendre en otage deux capitales provinciales : Goma et Bukavu. Aucun congolais ne peut accepter pareil mépris.
La diaspora a envahi les rues des capitales du monde,
Les intellectuels et différentes personnalités doivent donner de la voix, monter au créneau… Aller au Front. La mobilisation doit être totale.
Ce bel ’argumentaire du Député Nicolas Kazadi, ancien ministre est un condensé de son récent passage dans une télévision de la capitale il y a peu.
La rédaction.
Expansionnisme
« Il y en a qui pensent qu’ils sont propriétaires du pays. Ceux qui tentent de venir par le même chemin qu’en 97, c’est-à-dire par le chemin du Rwanda, sur le sang des congolais. Ils pensent qu’ils sont propriétaires du pays. Pour eux, il n’est pas question que le pays évolue indépendamment de cela. Ils veulent nous ramener à la case départ.
Si la guerre de 97, a été tolérée, c’était parce qu’il y avait à l’époque un problème institutionnel, un problème politique avec la fin du régime Mobutu. Nous ne sommes pas dans le même contexte. Aujourd’hui nous avons des institutions qui viennent d’être mises en place il y a à peine une année. Et tout fonctionne normalement avec une majorité claire. Le Président Kabila avait décidé de boycotter les élections de 2023, c’est son choix, mais il y a néanmoins une opposition.
Aujourd’hui, personne de sérieux dans le pays et à l’extérieur du pays ne peut cautionner ce qui est en train de se faire à l’Est du pays.
C’est détruire le pays c’est un crime contre l’humanité, ce n’est pas acceptable.
Infiltration
Nos ennemis profitent de l’infiltration à différents niveaux de commandement de notre armée. Ce qui conduit à la démoralisation des troupes, même à l’abandon de villes et de localités, à l’ennemi.
Illustration
Nous avions dans notre armée un Général, le Général Bosco Ntaganda, qui était un Général supposé congolais. Il fut interpellé par la CPI. Il s’était rendu en passant par Kigali. Et arrivé à la CPI il avait déclaré qu’il n’avait jamais été Congolais, qu’il était Rwandais, un officier rwandais, en service au Congo,
Et pourtant il avait été général congolais, nommé par les autorités congolaises,
Ce type d’infiltration dure depuis trente ans.
Enjeux de cette guerre ? Les mines congolaises !
Il n’est pas acceptable que toutes nos mines de l’Est soient le principal instrument grâce auquel ces ennemis du Congo arrivent à financer les guerres avec la mort des congolais à la clé.
Schématiquement : on tue les congolais grâce à l’argent des mines congolaises, ils achètent des armes qu’ils retournent vers les congolais. C’est inacceptable. Ils ont une posture de gens qui s’estiment propriétaires du pays, pour l’avoir conquis en 97.
Nous par contre, nous sommes dans une posture démocratique. Notre combat est, et a toujours été pacifique, Et ce penchant pour la démocratie avait commencé bien avant 97, en 82. Et donc, nous ne sommes pas logés à la même enseigne.
Objectif de nos ennemis
Ce dont il est question, ce n’est pas le régime Tshisekedi, c’est le pays, c’est la trajectoire que dois emprunter le pays, la démocratie doit se poursuivre, doit se consolider, et nous ne pouvons pas accepter que des gens nous ramènent en 97. C’est très clair.
Ils vivent d’illusion, ils pensent que 2025 sera la copie de 1997. C’est donner l’impression, comme ça été fait en 97, avec Laurent Désiré Kabila, ils veulent nous faire croire qu’en face de nous il y a un véritable chef d’une rébellion, c’est faux. La preuve, il n’est qu’à voir le sort qui avait été réservé à Laurent Désiré Kabila.
Les coins de voile levé par le Président de la République.
Le Président de la république a fait quelques déclarations sur les dessous de cette pseudo-rébellion.
Le Président de la République est le Chef des armées, il est le numéro un du pays,
Il a plusieurs canaux d’information. Il a plusieurs éléments sur lesquels il fonde ses propos, il n’y a pas des raisons d’en douter.
Le gâchis.
Il est dommage qu’on en soit arrivé là. On était en train de construire une très belle histoire. Où pour la première fois on a eu une alternance pacifique.
Regrets
Il aurait été souhaitable que le Président Kabila reste dans son couloir, qu’il s’occupe de ses affaires et que le pays continue de fonctionner. C’est le rêve de tous les Congolais, c’est pour le bien du pays. Il est vraiment dommage qu’on en soit arrivé là …
Désir caché.
Ils rêvent discrètement à ce que l’on aboutisse à un processus de brassage des forces. C’est non pour nous… Parce que c’était un des problèmes et non une solution.
Etat de choses aujourd’hui
Mais aujourd’hui à quoi assistons-nous ? Nous avons en face de nous, un adversaire, un ennemi qui lui, fait de ce brassage un point essentiel de sa négociation.
Nos ennemis veulent qu’on revienne au brassage des forces. A ce moment-là, ils pourraient aussi décider de qui doit être officier dans l’armée congolaise et où il doit être affecté. C’est chercher à maintenir le statu quo qui est la destruction du pays.
Non, nous sommes prêts pour cela. La patrie d’abord, même au prix de notre sang.
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